La Coloscopie

Page mise à jour le 05/10/2014
Auteur : 
Dr. Audrey Coilly, Hépatologue

La coloscopie est un examen d’endoscopie digestive. Elle a pour objectif d’étudier la muqueuse du rectum, du colon et parfois de la dernière partie de l’intestin grêle, l’iléon terminal. En fonction des anomalies visualisées, un traitement peut-être proposé dans le même temps.

Cet examen est le plus souvent réalisé sous anesthésie générale car il peut-être douloureux lorsque la totalité du côlon doit être explorée. Une consultation d’anesthésie est obligatoire avant la réalisation de ce geste. Cependant, votre médecin peut vous proposer une coloscopie courte, encore appelée recto-sigmoïdoscopie, qui n’analyse que la partie basse du côlon et le rectum. Cet examen ne nécessite pas d’être endormi.

Une préparation du tube digestif est importante à la réussite de cet examen. Il ne doit plus y avoir de matières dans le côlon pour que toute la muqueuse soit correctement explorée. Il faut pour cela respecter un régime sans résidu durant les 5 jours qui précèdent l’examen (une fiche diététique vous est remise lors de la prise de rendez-vous). La veille de l’examen, vous devrez prendre une préparation laxative de façon à bien nettoyer le côlon. Plusieurs préparations existent mais cela implique de toute façon de boire plusieurs litres de liquide. Une bonne préparation doit permettre d’évacuer un liquide très clair, sans matière résiduelle. Au moins six heures avant l’examen, il faut rester strictement à jeun (ne pas manger mais aussi ne pas boire ni fumer !).

En salle d’endoscopie, un médecin anesthésiste, un médecin et une infirmière d’endoscopie s’occupent de vous. Une fois endormi, le coloscope est introduit par l’anus. Il s’agit d’un tube souple dont la longueur est en moyenne de 1,20 mètre et le diamètre d’environ 1 cm. Ce tube est muni d’une lampe et d’une caméra qui permet à l’endoscopiste de visualiser le côlon par l’intérieur. Si aucune anomalie n’est observée, l’examen dure environ 30 minutes. Cependant, si des anomalies sont observées, cet examen peut durer plus longtemps. La plus fréquente est la présence de polypes (excroissance de la muqueuse correspondant à des tumeurs bénignes). Votre médecin peut choisir de les retirer à l’aide d’instruments introduits dans le coloscope, pour les couper, les brûler, etc… Souvent, il est possible de récupérer le tissu pour une analyse histologique ultérieure.

A la fin de l’examen, après votre réveil, vous pourrez vous sentir ballonné. En effet, pour progresser dans votre colon, le médecin endoscopiste doit insuffler de l’air qui s’évacuera ensuite naturellement.

Bien que rares, des complications sont possibles. Les complications liées à l’anesthésie ne sont pas traitées ici. Lors du geste en lui-même, la complication la plus redoutée est la perforation du côlon qui se produit dans moins de 0,1% des cas. La deuxième complication est l’hémorragie, qui peut survenir majoritairement si un geste thérapeutique a été réalisé.