Traitements locaux

Page mise à jour le 10/12/2018
Auteur : 
Dr. Maximiliano Gelli, Dr. Amine Benkabbou, Chirurgiens

Le "traitement localisé" d'une tumeur hépatique consiste à induire la destruction des cellules tumorales au moyen d'une sonde générant du froid (cryothérapie) ou de la chaleur (radiofréquence ou micro-ondes). La sonde est placée le plus souvent sous contrôle échographique au centre de la tumeur, soit par voie percutanée, soit par chirurgie ouverte ou sous laparoscopie.  Actuellement, la plupart des centres sont équipés en appareils de radiofréquence.

Les meilleurs résultats sont obtenus pour les tumeurs de petite taille (< 25 mm) : la nécrose tumorale (destruction de la tumeur) est alors observée dans plus de 90 % des cas.

Ces traitements locaux, dont l'efficacité est comparable, sont habituellement réservés aux métastases hépatiques non résécables. Leur efficacité est généralement inférieure à celle de la chirurgie : cela s'explique par le bilan d'extension plus exhaustif et le traitement plus complet qu'offre la chirurgie par rapport à un traitement local mené par voie percutanée. Il a en effet été montré que dans 30 % des cas, l'exploration ou l'échographie per-opératoire mettent en évidence des lésions additionnelles hépatiques ou extra hépatiques qui modifient l'attitude thérapeutique.

Contre-indications des traitements locaux

Les contre-indications concernent les tumeurs au contact des canaux biliaires car il existe alors un risque de nécrose biliaire.

Le contact vasculaire est une contre-indication relative : le contact des vaisseaux sanguins entraine un refroidissement (si radiofréquence) ou un réchauffement (si cryothérapie) qui rendent plus difficile la destruction totale des cellules tumorales.