Le Carcinome Hépatocellulaire (CHC)

Page mise à jour le 07/10/2014

Le carcinome hépatocellulaire (généralement désigné par l'abréviation CHC) est un cancer "primitif" du foie, cancer qui se développe à partir des cellules du foie.

Il survient dans la grande majorité des cas sur un foie qui est déjà endommagé par une maladie chronique et présente une cirrhose. Toutes les causes de maladie chronique du foie sont donc responsables, directement ou indirectement, de carcinome hépatocellulaire. Ses causes les plus fréquentes sont le virus de l'hépatite B, le virus de l'hépatite C, l'intoxication alcoolique et la stéatohépatite non alcoolique (NASH). Le diabète et l'obésité peuvent aussi entrainer l’apparition d’un CHC. Le CHC sur foie totalement sain existe mais il est exceptionnel.

Le carcinome hépatocellulaire est le cancer primitif du foie le plus courant. C'est la 5ème cause de cancer dans le monde et la 3ème cause de mortalité par cancer.

Entre 1980 et 1994, la France et l'Italie sont les 2 pays européens où l'incidence du CHC a le plus augmenté (+ 93% en France et + 45% en Italie, chez l'homme). Depuis 1994, cette progression a diminué un peu en France (- 1.7% chez l'homme) et beaucoup en Italie (- 17.4% chez l'homme). De 2000 à 2004, la France était le pays européen où l'incidence du CHC était la plus élevée : 6.7 cas / 100 000 habitants (Homme) et 0.96 / 100 000 habitants (Femme). Entre 1998 et 2002, autour de 900 malades par an sont morts de cette maladie en Ile de France. Chaque année, on découvre entre 5000 et 7000 nouveaux cas de carcinome hépatocellulaire.

Avant 2000, l'augmentation importante de l'incidence du CHC s'explique par l'amélioration des méthodes de détection de la maladie et par l'épidémie d'hépatites B et C. Depuis l'année 2000, le contrôle de l'épidémie d'hépatite B et la baisse de la consommation d'alcool ont participé à la diminution de l'incidence de carcinome hépatocellulaire, mais le pic de fréquence de CHC lié au virus de l'hépatite C était attendu pour 2010 en France.

Depuis 1996, avec l'efficacité des traitements anti-rétroviraux et l'allongement de la durée de vie des patients infectés par le VIH, l'incidence du CHC est en augmentation dans cette population souvent co-infectée par le virus de l'hépatite B et/ou celui de l'hépatite C.

L'obésité, qui a augmenté de 8.6% en 1997 à 13% en 2006 dans la population française et est responsable de la NASH, est également devenue un nouveau facteur de risque de CHC.

Les mécanismes de développement du CHC sont de mieux en mieux connus. Pour les patients présentant des facteurs de risque de carcinome hépatocellulaire, une surveillance accrue des paramètres biologiques et morphologiques est maintenant mise en place afin de détecter la maladie à un stade plus précoce.

Pour en savoir plus :  le Diagnostic du carcinome hépatocellulaire, le Traitement du carcinome hépatocellulaire